Menaces de dégradation des Monts Bamboutos
Le déploiement écologique d’ACODEB
Les populations du village Bawa Fido dans la Commune de Babadjou étaient à l’école des bonnes pratiques, le 31 Octobre 2024, avec pour objectif entre autres, de susciter l’appropriation du projet d’appui à la restauration des zones dégradées de la Commune de Babadjou par la promotion de l’agriculture durable et la gestion participative des ressources naturelles.
Dans l’arrondissement de Babadjou, contre les menaces des dégradations du Mont Bamboutos, l’association ACODEB éduqué les populations de Bawa Fido.
Au titre des résultats attendus, près de cents personnes doivent avoir des connai sances améliorées sur la dégradation du pay- sage du village même si au départ seulement 50 personnes étaient appelées à se faire former; l’état des lieux des pro- blèmes liés aux changements climatiques et à la gestion des ressources naturelles; enfin le versant de démonstration du projet est connu. Cet atelier de sensibilisation qui s’est déroulé précisément dans la salle de l’école maternelle catholique de Bawa Fido, grâce à cette initiative louable de l’Association Communautaire Pour Le Développement Et Le Bien-Être (ACODEB), avec le soutien de la GIZ dont les responsables sous la conduite de l’allemand Juergen Hochrein, ont effectivement pris part activement aux travaux. Face à l’engouement des populations qui se sont mobilisées en grand nombre, la Se- crétaire Générale de ACODEB, Ermine Tsegui s’est montrée plutôt optimiste face à cette mission citoyenne: »... vous même, vous avez constaté que la salle a fait son plein d’œuf. Ce qui prouve que les po pulations de Bawa Fido, grâce à l’alerte lancée par ACODEB et soutenu par la GIZ, afin de sauver le Mont Bamboutos d’une dégradation au profit d’une agriculture durable et ordonnée, a été entendu...». Cette rencontre s’est déroulée dans un contexte où la déforestation du Mont Bamboutos a fortement contribué à l’érosion de la biodiversité, au réchauffement climatique et à la fragilisation des populations locales qui dépendent des écosystèmes forestiers pour subvenir à leurs besoins. L’agriculture est d’ailleurs la principale activité économique pratiquée par les populations de Ba- badjou et l’intensité de la pratique de l’agriculture est dû à une démographie galopante ainsi que l’existence des débouchées dans les villes telles que Bafoussam ou Bamenda. En plus d’une intense utilisation des produits chimiques, le besoin de l’espace est à l’origine de la déforestation qui s’opère en bordure des cours d’eau et sur les flancs des collines, avec pour graves conséquences, l’exposition des eaux aux rayons solaires qui provoquent l’éva- poration et l’érosion. L’on note également la destruction de la végétation pour l’installation des cultures qui accélèrent malheureu- sement l’érosion. Les pesticides et les engrais chimiques polluent les nappes souterraines. C’est pour trouver des solutions adéquates à ces fléaux que ACODEB, soutenu par (GIZ) GmbH dans le cadre du projet FLR/AREECA a or- ganisé cette sensibilisation des populations de Bawa Fido et on ne le dira jamais assez. Après la présentation du pro- jet aux populations par Mme Élisée Makougang, cette activité a consisté à la sensibilisation effective des leaders communautaires sur l’agriculture durable et la nécessité de protection et de préservation des ecosystemes << agro-sylvo-pastoraux de leurs localités. Les outils de sensibilisation conçus et imprimés ont été partagés aux participants. Une activité qui a été d’ailleurs combinée à la première partie réservée au diagnostic participatif. Des participants qui ont été par la suite, mis en plusieurs groupes de travail. Les causes de ce fléau ont été détectées par les participants dans les différents groupes. L’on a noté entre autres, les problèmes d’érosion, l’assèchement des cours d’eau, les destructions des forêts et les problèmes liés aux pratiques agricoles. La rencontre s’est terminée par une photo de famille.
Par Théodore Ntetmen
Ermine Tsegui, Secrétaire Général de ACODEB
Soyez la bienvenue à cet atelier de sensibilisation, du projet d’appui à la restauration des zones dégradées des Bamboutos. L’occasion nous est donnée ici de vous présenter le projet. C’est-à-dire à quoi consistera la restauration de nos sols. Je voudrais tout d’abord remercier les partenaires dont la GIZ qui a pensé à notre communauté. Je voudrais ensuite remercier le Chef qui nous a ouvert les portes du village Bawa pour que nous puissions tous ensemble expérimenter ce projet. Mais avant cela, je voudrais dire toute ma joie face à cette grande mobilisation. Nous nous attendions à une cinquantaine des personnes. Vous-même, vous avez constaté que la salle a fait son plein d’œuf car nous pouvons évaluer ceux qui se sont déjà installés à près d’une centaine de personnes et les gens ne font que arriver. Ce qui prouve que le populations de Bawa grâce à l’alerte lancée par ACODEB et soutenu par la GIZ afin de sauver le Mont Bamboutos d’une dégradation au profit d’une agriculture durable et ordonnée, a été entendu. Nous vous disons tout simplement bravo car vous êtes conscient à présent des risques du changement climatique qui nous menacent à travers le Mont Bamboutos. Ensemble au cours de cet atelier, nous allons nous instruire sur les bonnes pratiques afin de préserver cette grande richesse naturelle pour les générations futures...
Juergen Hochrein, Conseiller Principal Ctp
Je remercie d’abord le village de Bawa, pour cette grande mobilisation ainsi que les organisateurs. Je suis le chef du projet a Cameroun qui concerne la restauration forestière. Un projet financé par le ministère de l’environnement en Allemagne, et ce projet travaille dans quatre pays dont le Malawi, le kenya, le Rwanda et le Cameroun. Au Cameroun, nous collaborons avec le ministère des forêts et le ministère de l’environnement. Dans le cadre de notre projet, nous travaillons avec ades ONG nationales dans le cadre de la restauration des paysages dans le cas d’espèce, le Mont Bamboutos. Il faut d’abord comprendre que quand on parle de la restaurationforestière, ce n’est pas planter des forêts partout. Cest plutôt un paysage forestier, c’est un paysage avec les arbres, avec les forêts, avec aussi l’agriculture. C’est déjà bien car il y a pas mal des arbres fruitiers par ici. On a des avocatiers, des champs agricoles. Alors le paysage forestier veut dire, un paysage avec si possible beaucoup des arbres qui fixent le sol pour stabiliser la vie des populations qui dépendent de ce paysage. Ça veut dire que si on défriche tout, on n’a plus rien, les choses vont sécher...
Sm Tagnigou Paul, Chef du village bawa dans les bamboutos
Messieurs les distingués membres de la grande délégation d’ACODEB, au nom des populations Bawa que j’ai l’honneur de représenter ici, je vous souhaite une sincère bien- venue, et un agréable séjour ici à Bawa. Pour dire vrai, ce projet était en train d’aller ailleurs. Je l’ai saisi au bon quelque part, et je l’ai dévié pour Bawa mon village afin que les populations Bawa puissent profiter judicieusement parce que, les populations Bawa vous vous en doutez, sont dans le besoin en matière de la restauration des zones dégradées du mont, pour une agriculture durable. Sincèrement ce que je peux dire à la suite, c’est de prier tous les participants de suivre cet atelier avec beaucoup d’attention, et de savoir au moment opportun en profiter autant que possible...